Un Cadavre de Trop, de Ellis Peters, est une enquête policière menée par le moine Cadfael. Ancien soldat, riche d'une dizaine d'années aux croisades et de nombreuses aventures, il a décidé de finir ses jours en cultivant son jardin, au sein d'une abbaye. Heureux qui comme Ulysse...
1138 est temps de guerre fratricide dans la vieille Angleterre entre deux prétendants au trône : Stephen et Mathilde. La prise d'une place fidèle à Mathilde par l'armée de Stephen est suivie de la pendaison de la garnison. Quatre-vingt quatorze hommes. Tout se complique lorsque Cadfael en découvre un quatre-vingt quinzième. Il se fait confier l'enquête. Le roi est outré qu'un misérable ait osé camoufler son crime au milieu de sa sainte colère.
L'enquête aurait pu être passionnante, si elle n'avait été si tirée par les cheveux. Florilège :
- Le moine et son apprenti retrouvent par hasard le témoin capital du meurtre.
- Le moine retrouve un morceau de pommeau de dague serti d'une pierre précieuse sur la scène du meurtre.
- La dague est une pièce unique.
- Le moine tombe par hasard sur un enfant qui a vu un homme jeter la dague dans le fleuve.
- L'enfant a remonté la dague.
- L'enfant peut reconnaître l'homme.
Quand on a la Providence autant avec soi, je ne connais nulle enquête qui n'aboutisse. C'est certainement l'un des avantages d'un moine.
L'auteur ayant un penchant non dissimulé pour l'eau de rose, l'ensemble de l'ouvrage en est aspergé, jusqu'à une fin dont la douceur frise le loukoum. Ames sensibles, dormez en paix.
Bref, un bon divertissement qui se lit agréablement, pour lecteur fatigué.
12/20
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