Il en a fait quatre, Poul Anderson, des recueils de nouvelles sur la patrouille du temps. Je finis à peine le deuxième, et ce sera pour moi a priori la fin du cycle.
Pourquoi tant de haine, me direz-vous ? Elles sont pas belles, les histoires ?
Si si. Dans ce tome, trois nouvelles : l'une se situe à Tyr, à l'époque du roi Hiram (contemporain de Salomon), l'autre chez les Ostrogoths au IVe siècle et la troisième sous le règne de Philippe le Bel, quand ce dernier s'en prit à l'Ordre du Temple (et à son or). L'auteur a bien travaillé : son héros ne s'exprime quasiment que par citations (cette envie que nous avons tous de montrer à quel point nous connaissons bien un sujet quand nous en avons l'occasion). La lourdeur du savoir encyclopédique plaqué sur la page frisait le Jacques Attali.
Allons au fait : Primo, l'auteur n'arrive pas à gérer la notion de paradoxes temporels. Il conte les démêlés d'une patrouille du temps chargée de préserver la trame historique, sachant que lorsqu'un énergumène venu de l'avenir engendre un changement, celui-ci prend sa place dans l'Histoire. Bref, faute de règles clairement posées, le lecteur se contente de suivre en souriant gentiment, et surtout en évitant de se poser trop de questions : le scénario ne tiendrait pas le coup. La deuxième nouvelle, le Chagrin d'Odin le Goth, est la seule qui vaille la peine d'être lue, de par sa construction originale.
Secundo, la platitude du style et les conclusions bâclées deviennent insupportables au bout d'un moment.
Il est grand temps de passer à autre chose. Le livre n'est que partiellement recommandable, et encore aux amateurs de SF strictement.
13/20
PS : Le Belial se vante d'éditer enfin en France la suite d'un des "plus grands cycles de la science fiction". Dans le fond, si cela n'avait pas été édité avant, il y avait une raison.
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