Les soldats de l'Empire ont pris possession de l'ensemble du territoire et mettent en place, avec l'aide d'administrateurs expérimentés, la mise en esclavage de la population, la disparition programmée de son éducation et de sa culture, comme ils l'avaient déjà fait en Inde.
Robert Heinlein, signe avec Sixième Colonne, l'un de ses premiers romans. Il a déjà son style vif, dynamique, de grand conteur d'histoire. Heinlein a une idée par page, il ne délaie pas, ses oeuvres sont un condensé de trouvailles qu'il brule sans compter. Hamilton en aurait fait quatre volumes, et l'on n'aurait plus rien méconnu du fonctionnement du moindre appareil de transmission. Heinlein n'a pas de temps à perdre.
Il décrit la mise en place de la résistance avec rigueur. Il est militaire dans l'âme. De ce point de vue, ce livre peut se lire comme une initiation au management de projet : hiérarchisation des priorités, attribution des responsabilités, gestion des hommes, mise en oeuvre, reporting...
L'ouvrage est délicieusement daté, comme l'était déjà Marionnettes Humaines. Un bon film des années 50. Avec des hommes, des vrais, des durs qui ont le sens du devoir.
Un vrai plaisir, comme toujours. Attention toutefois : roman difficile à lacher et risquant donc de provoquer des nuits écourtées.
17/20
PS : Dans la mesure où j'aime bien la contradiction, surtout quand elle est finement amenée, voici une critique du même ouvrage par ActuSF, où l'auteur n'est pas, mais pas du tout, aussi élogieux que moi. Il ne doit pas aimer les vieux films américains... http://www.actusf.com/spip/article-2961.html
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