Le Projet Manhattan (la mise au point de la bombe atomique
par les Américains dans le désert du Nouveau Mexique) a conduit à une découverte
pour le moins inattendue : la possibilité, pour des matériaux situés au cœur
de l’explosion, de remonter dans le temps.
Après plusieurs décennies de mise au point, des êtres humains
peuvent désormais être envoyés dans le passé, sans possibilité de retour. Celui
qui contrôle le passé détenant les clefs du présent, le voyage dans le temps
devient l’enjeu d’une lutte entre grandes puissances. Quand les Etats-Unis
décident de monter une mission destinée à sauver JF Kennedy de l’assassinat de
Dallas, en 1963, ils se heurtent à des ennemis résolus.
Comme toute histoire jouant sur les paradoxes
spatio-temporel, Saving Kennedy,
premier roman de Francis Y Barrel,
se heurte à des difficultés de vraisemblance : l’histoire est-elle
immuable, se défend-elle contre les changements (comme chez Connie Willis),
peut-elle être allègrement manipulée (à la façon de Charles Stross dans
Palimpseste), des réalités parallèles co-existent-elles ou n’y a-t-il qu’un
seul chemin ? Loin de se faire totalement déborder par son scénario comme
le regrettable et injustement célèbre Poul Anderson et sa Patrouille du Temps, F
Barrel écrit avec rigueur, dans un style réjouissant à l’enthousiasme
contagieux, une histoire à la logique interne bien structurée.
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