Willis est un grand écrivain, dans la mesure où elle a su créer son propre style. Elle joue d'un rythme, d'une partition qui lui sont propres. Elle sait également passer de la comédie à la tragédie avec grande habileté.
Enfin, sa description du Londres sous les bombes allemandes est remarquable.
Pourquoi, toutefois, a-t-elle écrit 1400 pages là où la moitié auraient été nettement suffisantes ? Pourquoi autant se répéter ? On retrouve dans ce diptyque les qualités de ses précédents romans historiques (Sans Parler du Chien, le Grand Livre). Elle a trop de talent pour devenir verbeuse comme tous ces écrivains de SF et de Fantasy qui tirent à la ligne.
Je préfère garder en tête le meilleur de Black Out et All Clear : une gestion très intelligente des problématiques liées au voyage temporel (ce qui est rare, demandez à Poul Anderson comme on peut être mauvais à ce jeu-là), de splendides peintures de caractères, de l'émotion et un vrai sens du rythme quand elle le veut bien.
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