Ah, si ma femme était là, elle vous en parlerait mieux que moi. En deux jours, elle l'a dévoré, ce roman. Le Mec de la Tombe d'à Côté, de Katarina Mazetti. L'histoire d'une jeune veuve et d'un fermier vieux garçon. Voisins de cimetière, l'un pour son ex-mari, l'autre pour ses parents, ça crée des liens.
Pourtant, entre le fermier aux 24 vaches et la bibliothécaire, il y a peu de points communs. L'auteur se donne même un malin plaisir à les dépeindre aux antipodes, sans peur des caricatures. Au nom de la parité, chacun est narrateur d'un chapitre à son tour.
L'unique problématique de ce sympathique roman suédois se résume en : ce qui les attire sera-t-il plus fort que ce qui les sépare ?
Je m'en voudrais de dévoiler la fin (que je ne suis d'ailleurs pas sûr d'avoir comprise, même en la lisant une seconde fois).
Extrait p15, Editions Babel : (le héros souffre de l'exode rural)
"Ce que ma mère ne savait pas, c'est qu'il n'y a plus de jeunes filles qui attendent au quai de collecte du lait, prêtes à devenir la maîtresse de maison d'un célibataire-séduisant-avec-propriété-à-la-campagne. Elles sont toutes parties en ville et aujourd'hui elles sont devenues institutrices et infirmières. Elles ont épousé des mécaniciens ou des commerciaux et elles tirent des plans sur la comète pour devenir propriétaires d'un pavillon. Des fois, elles reviennent ici en été avec leur mec et une tête blonde dans un porte-bébé et elles se la coulent douce sur une chaise-longue dans la cour de la vieille ferme des parents."
Bref, c'est tellement romantique, et si... bref... si romantique, que si vous vous sentez vous-même romantique, lisez-le absolument. Ca donne aussi des sujets de conversation avec sa moitié, accessoirement.
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