Une bien belle idée, que celle développée par Daniel Kehlman dans Les Arpenteurs du Monde. Daniel Kehlman est une étoile montante de la littérature allemande et ses bouquins font le bonheur de ses éditeurs au niveau international.
Ici, l’auteur met en parallèle la vie de deux grands hommes du début du XIXe siècle : l’explorateur Alexander Van Humboldt et le mathématicien Carl Friedrich Gauss.
Les deux hommes sont plus que brillants. L’un a la bougeotte (Humboldt) et va dresser les cartes de contrées inconnues de l’Occident en Amérique du Sud. L’autre a horreur de bouger et va reculer les frontières de la compréhension des mathématiques.
Peu avant le soir de leur vie, ils se rencontreront, et cette rencontre fera renaître en eux une flamme endormie.
Toutefois… Leurs aventures et découvertes laissent de marbre. Leur rencontre et ses conséquences sonnent artificiellement. Le passage de la fleur de l’âge à la vieillesse est trop soudain dans le récit.
L’ensemble se lit donc avec un détachement paisible. L’élégance du style de l’auteur est indéniable. C’est un beau livre. Comme dans ses salons pour la bonne société, où l’on s’ennuie sans oser le montrer, avec la satisfaction d’être invité, le roman se lit ostensiblement et sera du plus bel effet dans les dîners en ville. Je ne vérifierai pas mais je parierais que Télérama aime beaucoup.
Je n’oserai jamais avouer à quel point je me suis ennuyé.
19/20 (je plaisante)
1 commentaire:
Bouh ! J'étais certain que tu aimerais ! Raté.
Je tiens à préciser que j'ai beaucoup ri à cette lecture.
w
Enregistrer un commentaire