mardi 3 mars 2009

Un peu plus loin des étoiles


Spin, de Harold Charles Wilson, est ce que les milieux autorisés on coutume d'appeler de la SF dure. Dure, non parce que l'histoire tire plus de larmes ou est éminemment sanglante, mais parce qu'elle se fonde sur des techniques dérivées des connaissances actuelles et accorde une part importante aux explications scientifiques. Un exemple fréquent d'écrivain de SF dure est Kim Stanley Robinson, auteur de la trilogie de Mars, narrant la terraformation et la colonisation de la susdite planète.
Mais revenons à nos moutons : l'idée de départ de Spin est tout ce qu'il y a de plus sympathique. Une nuit, les étoiles disparaissent. La Terre s'est retrouvée enfermée dans une bulle, le Spin. Et à l'extérieur de cette bulle, le temps s'écoule des milliers de fois plus vite. La bubulle en question n'empèche pas les fusées d'entrer ou de sortir, mais le décallage temporel est pour le moins génant. Génant surtout car il va suffir de quelques décennies pour que notre Soleil vieillisse lui de quatre milliards d'années, rendant la vie impropre sur la Terre. Bref, un vrai souci. Heureusement, l'humanité est pleine de ressources.
Malheureusement, l'auteur, lui, nettement moins. Du genre contemplatif, il montre pour l'action une nonchalance non feinte.
Sa nonchalance est également partagée par l'humanité qui sombre relativement peu dans le chaos, malgré l'apocalypse annoncée. Ce sur quoi je nourris quelques doutes, même si je loue la foi de l'auteur notamment dans la continuité des services publics.
Et puis les romans où les humains s'agitent sans arriver à rien, ça m'énerve.
Au final, c'est beau et bien écrit. Je risquerais presque un parallèle avec Jonathan Strange et Mr Norrel, que je ne puis m'empêcher de citer régulièrement lorsque l'envie me prend de vouer une lecture aux gémonies. Beau. Bien écrit. Belle idée de départ. Et long, et fade... Respectivement prix Hugo 2005 et 2006. Il y a des séries comme ça.

Toutefois, les avis sont partagés. Le Cafard Cosmique, Quarante-Deux (http://www.quarante-deux.org/cosmos/herzfeld/index.php/2005/08/27/24-robert-charles-wilson-spin), et nombre d'autres critiques sont tout ce qu'il y a de plus élogieux.

8/20
A vous de juger.

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