mardi 25 août 2020

Les enquêtes du petit consul

 

Dans le Suspendu de Conakry, Jean-Christophe Rufin nous fait suivre une enquête suite à meurtre commis dans la marina de Conakry. La torpeur et la moiteur locales imprègnent chaque page, d’autant que le peu charismatique héros, le consul de France Aurel Timescu, n’apprécie pas du tout la chaleur et son affectation.

Aurel fait honneur à ses origines roumaines en s’habillant chaudement. Détesté de sa hiérarchie (j’ai appris qu’un consul, finalement, ça ne pèse pas bien lourd, ce n’est pas un consul général), mis au sens propre au placard, il s’ennuie, et passe le temps en buvant du vin blanc et composant un opéra. Ce crime inhabituel va le sortir de sa léthargie. Accompagné de la sœur du défunt, il va mener l’enquête, officieusement.

Bref, un polar honnête, une intrigue qui tient la route, une atmosphère bien rendue et originale, mais un personnage principal fort peu charismatique. Le style est propre et sobre, sans aspérités. On lit, mais on ne s’attache pas. Et la dernière page tournée, Conakry commence déjà de lentement s’effacer dans les limbes de la pensée. Ca ne m’a pas donné envie d’aller visiter.