vendredi 20 juillet 2012

Tempus fugit

Je n'ai pas vu le temps passer. Belle performance que ce roman explosé. Le Déchronologue, de Stéphane Beauverger, traite de la vie d'un capitaine de vaisseau, un flibustier des Caraïbes, qui se bat contre l'Espagnol et sa main mise sur le Nouveau Monde.
Des perturbations temporelles vont venir perturber de façon croissante la vie et la géopolitique de cette partie du monde. Irruption d'objets venus du futur (les maravillas), voyageurs du temps, observateurs ou conquérants, flottes de vaisseaux issus du passé ou de l'avenir. Le présent explose.
Le roman aussi, explose. L'auteur a, fort habilement, placé ses chapitres sans respect pour l'ordre chronologique. Le premier saut temporel du lecteur est douloureux, puis l'on s'habitue et se laisse bercer par le rythme inédit du récit.
Les chapitres étant tous datés et numérotés, il reste toujours possible de les lire ou relire dans l'ordre, ce qui parfois est utile à la bonne compréhension de l'histoire.


Compréhension... C'est là que le bât blesse. J'ai dévoré cette histoire jusqu'à sa dernière page. N'y comprenant pas plus que le malheureux et brave capitaine Villon. Nombreuses sont les questions soulevées dont on attend les réponses. Or, une pirouette, et hop, that's the end. L'auteur n'a répondu à rien. Un roman à énigmes sans réponses. Ou pas fini. Au choix.

Alors, ou bien l'auteur compte ne pas en rester là, et je serai le premier à reconnaître m'être délecté de son travail. Ou bien il a terminé, et ma satisfaction est loin d'être complète.

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