dimanche 25 septembre 2011

Seeker

Attention, livre brillant. De la SF élégante et intelligente. Seeker, de Jack McDevitt, prix Nebula 2006, est un roman digne de nombreux éloges. Le style est sobre, efficace, non dénué d'humour, et ne va pas sans rappeler les classiques (Stephen King cite McDevitt comme héritier naturel d'Arthur C. Clarke).
Le bémol, j'y pense en citant C. Clarke, c'est un tout relatif manque de rythme et d'action, dans la première partie du livre.

Alex et Chase sont des chasseurs de trésors. Ils recherchent des antiquités et les vendent aux enchères, activité hautement lucrative lorsque le chasseur a du nez. Et comme l'action se déroule dans neuf mille ans, c'est à bord de vaisseaux spatiaux que se font les recherches. Il est un mythe, celui de Margolia, après lequel les héros vont se mettre en chasse suite à la découverte d'une coupe. Margolia, planète dont personne extérieure à la colonie n'a jamais connu l'emplacement, où se seraient établis il y a plusieurs millénaires quelques milliers de colons fuyant un régime tyrannique sur Terre. Un Graal archéologique. Evidemment, si cette colonie existait toujours, elle aurait dû rentrer en contact avec la fédération terrienne...

Extrait p133, Editions Télémaque :  
Le lendemain, c'était relâche, mais comme je n'étais pas prête à mettre Margolia de côté, aussitôt après un petit-déjeuner très matinal, je m'installai à mon aise pour regarder Sanctuary, un thriller vieux de trente ans à propos de la colonie perdue. Il racontait une aventure de Sky Jordan. […] Dans cette aventure-ci, son vaisseau s'approchait trop d'une machine extra-terrestre qui drainait toute l'énergie alentour, et c'était une ravissante Margolienne, Solenna, qui volait à son secours. […]
Mais voilà que notre Margolia était menacée par les Bayloks, une horde d'aliens malfaisants. C'étaient eux qui étaient à l'origine du drainage de puissance. Ils crevaient l'écran avec leurs trognes reptiliennes, leurs tentacules grouillants et leurs petits yeux qu'animait une lueur rouge diabolique dès que les lumières baissaient. A quel avantage cela pouvait-il bien correspondre, dans leur évolution… Mystère. En attendant, ils étaient laids à faire peur, comme tout monstre de SFX qui se respecte.


Plusieurs clins d'œil dans le roman à des scénarios simplistes, que l'auteur s'amuse à résumer pour le plaisir de montrer à son lecteur que le chemin qu'il lui fait emprunter est autrement plus fin.
Un livre que je recommande chaudement.

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