lundi 9 novembre 2009

Péché de jeunesse

A Propos d'un Gamin, de Nick Hornby, parle d'une rencontre. Celle d'un trentenaire dragueur, Will, dilettante dont la vie est d'une telle inanité qu'il a découpé ses journées en demi-heures en guise d'unités de temps qu'il tente désespérément, mais systématiquement de remplir (prendre une douche, une unité de temps, voir une série télé, une unité de temps...). Celle d'un garçon de douze ans, Marcus, dont les parents sont séparés et qui vit avec sa mère, dépressive suicidaire dont l'horloge interne s'est arrêtée dans les années 70 (il faut préciser que l'histoire se situe au début des années 90, auxquelles nombre d'allusions sont faites en hommage). Marcus est le souffre-douleur de son école, mal fagoté, pas le moins du monde en phase avec ses pairs de petits camarades et de surcroit ayant tendance à fredonner dès qu'il manque d'attention en classe, ce qui ne saurait être conseillé.
Ces deux-là vont donc se rencontrer, devenir involontairement amis et changer radicalement leurs vies respectives.
Le livre a été adapté au cinéma en 2002 par Paul Weitz sous le titre "Pour un Garçon". Je ne l'ai pas vu et j'ignorai son existence jusqu'à ce matin. Toutefois, Hugh Grant, qui joue Will, était en effet tellement évident pour ce rôle, que je l'ai visualisé en Will dès les premières pages.

Une mention spéciale au personnage d'Ellie, ado de trois ans l'ainée de Marcus, fan de Kurt Cobain, rebelle jusqu'au bout des ongles, terreur de son lycée, et dont l'association des contraires avec Marcus ne pouvait être que totalement réjouissante.
Un bémol à cette très sympathique lecture, pleine de trouvailles et d'inspiration : l'histoire du garçon prend le dessus en fin de roman, alors que ce dernier avait commencé de façon très équilibrée. Le lecteur n'a donc droit qu'à une demi-fin (si on est gentils) et de surcroit très rapidement expédiée.
"Et donc, ils ont changé, larme à l'oeil, petit sourire, bras sur l'épaule, fin".

Un bon-ptit-film romantique britannique avec Hugh Grant, ça ne se refuse pas. C'est drôle, fin et jamais vulgaire, et totalement British.

15/20

Aucun commentaire: