mercredi 10 juin 2009

Lever de Soleil


Louis XIV, le Roi Soleil, tome 1 de la biographie du grand roi par Max Gallo, n'est pas la plus belle biographie historique qui soit. Max Gallo aime disséquer les caractères, mais son approche psychologique des personnages est à Stefan Zweig ce que Gérard Krawckzyk est à Marcel Pagnol.
Tout ça se lit bien, très bien, même, bien que le style soit d'une pauvreté rare ; J'ai renoncé à compter le nombre de fois où l'auteur assène en fin de paragraphe son définitif "Il est le roi". Tadaaaaam, roulements de tambours.
Max Gallo est de surcroit d'une rare partialité pour un historien (comme il le sera à nouveau dans ses deux tomes plus récents sur la Révolution Française). Il ne tente à aucun moment, par exemple, de défendre Nicolas Fouquet. La reine Marie-Thérèse est expédiée en quelques lignes. Et le détail des faits laisse le plus souvent la place à l'anecdote romancée. L'ensemble donne un résultat coloré, mais peu rigoureux.

Louis XIV ne s'impose qu'au décès de Mazarin. Conscient de n'avoir de rendre de comptes qu'à Dieu, il fait la guerre, sans craindre de s'exposer, danse au milieu des ballets, et choisit sa favorite d'un soir sans se soucier du qu'en dira-t-on. "Il est le roi".

Le tome 1 s'arrête alors que Louis XIV, à 40 ans, s'installe définitivement à Versailles. Perturbé par le décès de proches, notamment de nombre de ses enfants, il va se tourner dorénavant vers la religion, délaissant la dévergondée Montespant pour la bigote Maintenont. Ca, c'est le tome 2, et j'en parlerai la semaine prochaine.

En résumé, un excellent livre historique "de gare", ce qui n'est pas un défaut.

14/20

1 commentaire:

Le machin roux a dit…

C'est vrai que ça tombe souvent dans le scabreux, toutefois j'ai un peu tiquée en lisant la critique de Heliosse : Dire qu'on connait Louis XIV sans connaitre Madame de Fontage, c'est un peu fort de café (ou de lapin.) C'est tout de même elle qui est l'une des raisons de l'éviction de Madame de Montespan et de toute l'Affaire des Poisons. Étant passionnée par tout les histoires d'alcôve des rois - et reines parfois-, je dois avouer que je suis peut être une exception :)