samedi 30 novembre 2013

Les bêtes du bush

Après l'excellent Koala Tueur, sont sortis deux autres recueils d'aventures dans le bush, et sur les côtes australiennes, de l'écrivain-aventurier Kenneh Cook : La Vengeance du Wombat et l'Ivresse du Kangourou.
La recette reste la même : des buffles, serpents, wombats, quokka, kangourous, chiens sauvages, totalement imprévisibles et incontrôlables, des aborigènes qui ont tout compris, des chercheurs d'opales avinés, et un narrateur écrivain qui voudrait juste réussir à s'en sortir sans trop de casse.
Délectable.


 
Le regard de dérision que Kenneth Cook porte sur lui-même, son pays et ses habitants, est plein d'amour. Ce qui donne le meilleur humour.

samedi 23 novembre 2013

Mutants, avez-vous donc une âme ?

Chute Libre (Opération Cay), de Lois McMaster Bujold, est une pépite. Une problématique philosophique sur l'humanité du mutant pour unité d'action, thème cher à l'auteur, un rythme soutenu permettant de respecter une unité de temps, une station de lieu pour l'unité de lieu, l'oeuvre répond aux critères des Anciens.



Est-ce que des individus créés en laboratoire par une multinationale, en plein espace pour ne répondre aux lois d'aucune planète, avec quatre bras et sans jambe pour être plus productifs dans l'espace, sont vraiment des hommes ? Ont-ils des droits ou peuvent-ils être considérés comme du matériel ?
Une oeuvre habile, prix Nebula 1988, qui se dévore d'une traite.

mercredi 20 novembre 2013

Flegme autrichien

Il en faut, du flegme et de la philosophie, à ce commissaire autrichien adepte de Wittgenstein, amoureux de sa propre soeur et rempli de tocs, pour ne pas perdre son sang froid face à un cadavre tué par un requin dans la piscine d'un penthouse viennois.



Requin d'Eau Douce, d'Heinrich Steinfest, est un récit qui vous gagne lentement, insidieusement, à sa cause. Qui vous apprend à aimer sa torpeur. Et ce n'est pas son moindre mérite.
On finit par bien l'aimer, cet odieux commissaire.


mardi 19 novembre 2013

Blitz

Connie Willis dépeint en deux tomes, et en prenant un peu trop son temps, la vie de trois historiens venus du futur pour étudier le Blitz, et dont les portails leur permettant de revenir à leur époque ne se sont jamais rouverts, les laissant abandonnés en cette périlleuse période.
Willis est un grand écrivain, dans la mesure où elle a su créer son propre style. Elle joue d'un rythme, d'une partition qui lui sont propres. Elle sait également passer de la comédie à la tragédie avec grande habileté.
Enfin, sa description du Londres sous les bombes allemandes est remarquable.
Pourquoi, toutefois, a-t-elle écrit 1400 pages là où la moitié auraient été nettement suffisantes ? Pourquoi autant se répéter ? On retrouve dans ce diptyque les qualités de ses précédents romans historiques (Sans Parler du Chien, le Grand Livre). Elle a trop de talent pour devenir verbeuse comme tous ces écrivains de SF et de Fantasy qui tirent à la ligne.



Je préfère garder en tête le meilleur de Black Out et All Clear : une gestion très intelligente des problématiques liées au voyage temporel (ce qui est rare, demandez à Poul Anderson comme on peut être mauvais à ce jeu-là), de splendides peintures de caractères, de l'émotion et un vrai sens du rythme quand elle le veut bien.